Claude Parent défie les lois de la physique
- l'angle du ciel
- 1 janv. 2018
- 1 min de lecture
Dernière mise à jour : 2 mars 2018

Seul un architecte peut se permettre de dessiner trois soleils !
En effet l’architecte, dans ses modes de représentation, a toujours eu un peu de mal à admettre les conclusions de Copernic et Galilée. Pour lui, les lignes du sol et de l’horizon sont toujours parfaitement horizontales… Et le soleil se lève à l’est, s’élève dans le ciel, avant de redescendre à l’ouest.
Il en est ainsi dans le croquis en coupe de l’Eglise Sainte-Bernadette-du-Banlay.
Au cours de sa trajectoire, les rayons du soleil rebondissent sur le sol et les voiles de béton pour diffuser une lumière indirecte dans l’espace intérieur. Claude Parent fait alors une nouvelle entorse à l’astronomie en laissant à penser que la lumière vient du dessous.
Puis, après Copernic et Galilée, c’est Newton que Parent semble défier. La masse de béton qu’il fractionne ne s’écroule pas vers le sol comme le suggère la loi de la gravitation mais, au contraire, s’élève de chaque coté dans une oblique ascendante qui lui est chère.
Finalement, en cherchant l’unité de l’espace dans la discontinuité des formes, Claude Parent semble matérialiser avec force la « courbure de l’espace-temps » et c’est alors avec Einstein qu’il se réconcilie …
Église Sainte-Bernadette-du-Banlay, Nevers, 1963-1966
Dessin issu de : Claude Parent Le carnet de la fracture, Manuella Éditions, janvier2012
En savoir plus sur le projet réalisé
http://journals.openedition.org/insitu/6444
Voir plus de dessins du projet
http://www.frac-centre.fr/collection-art-architecture/architecture-principe-58.html?authID=10
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