Alvar Aalto, simplicité, clarté, harmonie…

l'angle du ciel
8 mai 2018
2 min de lecture

Dernière mise à jour : 12 mai 2018

Dessin d'Alvar Aalto pour la Maison Louis Carré, 1956-1959.

Une droite oblique, comme un angle de vue qui s’ouvre sur le paysage. Un trait tiré entre ciel et terre. Une visière, un toit, un paysage dans le paysage…

Sous ce trait rapide et droit, une autre ligne s’abrite. Le tracé est plus épais. Le geste, plus lent, monte et descend, cherche son chemin. Il dessine un autre paysage, inversé cette fois, suspendu au-dessus du sol. Un paysage vallonné qui cerne l’espace habité de la maison, accueille et accompagne avec douceur ses occupants.

Dessins d'Alvar Aalto pour la Maison Louis Carré, 1956-1959

La Maison Louis Carré, construite par Alvar Aalto en 1959 à Bazoches-sur-Guyonne est à la fois un lieu d’habitation, un lieu de réception et un lieu d’exposition. Trois fonctions pour une maison.

Du plan aux élévations, des coupes au plan, du détail à l’ensemble… la pensée en mouvement laisse sa trace.

Comment rendre cohérent un programme complexe ? Comment unifier sans perdre les diversités? Comment composer sans séparer ?

Alvar Aalto-Plan et coupes de la Maison Louis Carré, 1956-1959

Et comment ancrer la maison dans le paysage, faire entrer l’extérieur à l’intérieur, amener la lumière et ouvrir des vues.

A chaque espace ses proportions. Puis les assembler avec souplesse, en ouvrant les angles intérieurs. Les organiser le long d’un axe central, longitudinal. En plan, c’est par le vide que l’espace est tenu. En coupe c’est par ce couvercle basculé, qui plaque l’espace au sol tout en le laissant respirer.