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L'ANGLE DU CIEL

L'architecture avec un pas de coté

Dessiner pour bâtir. Le métier d’architecte au XVIIe siècle

  • Photo du rédacteur: l'angle du ciel
    l'angle du ciel
  • 25 févr. 2018
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 8 mai 2018




Aussi curieux que cela puisse paraitre, ce n’est qu’au XVIIe siècle qu’apparait en France le métier d’architecte. Par la présentation de nombreux documents et d'une grande variété de dessins, c’est la pratique de l’architecture, de la conception à la réalisation, que révèle l' exposition dessiner pour bâtir aux Archives Nationales, du 13 décembre 2017 au 12 mars 2018.


Le métier : être architecte

Lemercier, Mansart, Perrault, Le Blond vont faire partie des premiers architectes reconnus comme tels et assurés d’une forme de postérité par le portrait.


L’architecte : un savant qui conçoit le projet et conduit le chantier


De manière codifiée, ces portraits donnent à voir leur nouveau statut. Ils posent de trois quart devant une de leurs réalisations et tiennent à la main un dessin ou un écrit. Ils se revendiquent ainsi savant, créateur et praticien.


Jacques Lemercier, peint par son ami Philippe de Champaigne en 1644, est sans doute le premier portrait d’ampleur d’un architecte. Comme convenu, il pose devant son chef d’œuvre (la Chapelle de la Sorbonne), tient à la main un rouleau (dessin ou écrit) et s’accoude sur une pierre (matériau de structure).


Il en va de même pour Jean-Baptiste Alexandre Le Blond, présenté comme un architecte savant (un ouvrage sous le bras), qui dessine et conçoit (il tient un porte mine et un plan) et mène le chantier (présent derrière lui et dominé par une grue pivotante d’invention récente).











Le dessin : expression du projet

L’exposition rend compte de la pratique de l’architecture à travers le dessin, de l’esquisse au dessin de présentation puis d’exécution. Les outils du dessin sont ceux du peintre, du graveur, mais aussi du mathématicien (ci-dessous : un nécessaire de mathématique, Butterfield, 1681).


Avant l’homogénéisation des codes de représentation au siècle suivant, le XVIIe siècle offre une très grande diversité des modes d’expressions. Du dessin à main levée aux géométraux tracés au tire-ligne en passant par des perspectives parfois encore maladroites, comme celle du Chateau d'Anet en 1623.



Le dessin, la pensée en train de se faire



Le détail de cet incroyable dessin de François Mansart montre sa pensée foisonnante. Sur une même feuille il superpose plan, coupe, élévation et croquis de détails de chapiteaux !


Le chantier : à pied d’œuvre

La dernière section de l’exposition montre comment l’architecte s’implique dans le processus de construction et son rôle sur le chantier. Là encore, c’est par le dessin qu’il précise les enjeux de la réalisation. (Ci-dessous, le relevé général du Palais du Luxembourg, 1696)


En trois sections et plus de 200 dessins, cette nous exposition révèle l’émergence du métier d’architecte au XVIIe siècle et ses différentes facettes : celui qui pense et théorise, celui qui dessine et conçoit et celui qui mène un chantier d’exécution.


Exposition "Dessiner pour bâtir. Le métier d'architecte au XVIIe siècle"

Du 13 décembre 2017 au 12 mars 2018 – Musée des Archives nationales

60, rue des Francs Bourgeois, 75003 Paris

http://www.archives-nationales.culture.gouv.fr/dessiner-pour-batir





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A PROPOS

L'angle du ciel, c'est une approche décalée de l'architecture et de ses représentations.

Le dessein du dessin... d'architecte,

est une tentative de décrypter l'intention d'une esquisse, d'un schéma, d'un croquis... d'une pensée en train de prendre forme.

Architecture de fiction,

c'est donner à voir l'architecture vue par un écrivain, qu'elle soit cadre de vie ou personnage à part entière.

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