Renzo Piano, une ode à la justice
- l'angle du ciel
- 5 janv. 2018
- 1 min de lecture
Dernière mise à jour : 8 mai 2018

Une succession d’horizontales, tracées avec rapidité, peut-être en commençant par le haut.
Les lignes comme des vers qui s’allongent par strophe, alternant sizains et huitains.
1,2,3,4,5,6…1,2,3,4,5,6,7,8…1,2,3,4,5,6,7,8…1,2,3,4,5,6
On entend le bruit du feutre qui glisse rapidement sur la feuille pour maintenir le parallélisme. Entre deux strophes, une respiration.
Puis, afin d’éviter tout glissement, les blocs ainsi créés sont arrimés par quelques droites.
En noir, la plus longue. Elle est l’axe vertical d’un système orthonormé. Le bâtiment sera stable, posé au sol tout en s’élevant vers le ciel.
Avec les traits rouges, le rythme revient. Tracés de haut en bas, ils se succèdent en crescendo. Un, puis deux, puis trois, puis quatre blocs ; l’ensemble est tissé, tramé, tenu.
Le vert, au tracé plus épais, vient alors perturber la logique et créer l’aléatoire. Est-il la représentation des déplacements des usagers ?
Et enfin, le bleu entre dans le jeu. A la fois vertical, horizontal, et virevoltant à la base du bâtiment, il annonce que la lumière, la transparence, les reflets du ciel et la circulation de l’air seront omniprésents.
Le dessin est clair, hiérarchisé, rationnel. Mais il reste ouvert, il respire … à l’image d’un bâtiment qui malgré son gigantisme restera léger et lumineux ? Et à l’image peut-être d’une justice qui malgré ses lourdeurs restera juste, efficace et … éclairée ?
L'esquisse de Renzo Piano pour le projet du Palais de Justice de Paris est issu du site d'information dédié au projet et au chantier :
http://www.nouveaupalaisdejustice.fr
Le Tribunal de Justice de Paris de Renzo Piano a remporté l'équerre d'argent en novembre 2017
Komentarze